L'article paru sur ProPublica (en anglais) détaille l'historique de la politique de confidentialité de Google et les derniers changements effectués. ProPublica est une rédaction américaine indépendante dédiée au journalisme d'investigation. Soutenu financièrement par une fondation à but non-lucratif, ProPublica travaille sur des enquêtes “dans l'intérêt du public" En 2010, ProPublica devient le premier site d'informations en ligne à gagner le Prix Pulitzer pour une enquête sur les conséquences de l'ouragan Katrina publiée sur ProPublica.org et dans le New York Times Magazine.
Malgré les dossiers qui ont fait la Une des journaux, Google fait partie des acteurs du Web qui se sont développés avec une certaine éthique de la confidentialité. La politique de confidentialité des données de Google Analytics est par exemple assez stricte puisqu'elle n'autorise pas l'envoi de données personnelles aux serveurs Google Analytics : autrement dit, il est interdit de suivre des éléments personnels (noms, adresses e-mail, etc.). De nombreux autres outils et réseaux (sociaux en tête) moins scrupuleux agglomèrent toutes sortes d'informations de façon nominales. Les données issues des trackeurs publicitaires ne pouvaient pas être croisées avec d'autres sources de données, jusqu'à maintenant. Aujourd'hui et depuis cet été, en fonction des paramétrages du compte Google, l'ensemble de ces données peuvent être croisées et associées aux données personnelles d'un compte Google.
Comme le signale ProPublica, le changement s'est fait discrètement pendant l'été 2016 sans que cela soit remarqué. La perméabilité au tracking est en effet très grande et, comme tout sujet un peu technique, la compréhension de ses ressorts est rare. En dehors du succès indéniable des AdBlockers, le tracking est très peu bloqué, ce qui laissera sans doute une place grandissante à des outils tels que Qwant ou DuckDuckGo qui mettent la confidentialité au coeur de leur Business Model.